Consommation de suppléments et de substances illicites chez les sportifs: Que faut-il savoir ?

Nombre de sportifs sont ainsi tentés d’acheter et de consommer ces suppléments. Cette tentation est amplifiée par la prolifération de produits promettant une meilleure efficacité à l’entraînement, un gain de masse spectaculaire ou une perte de poids sans effort.

Avant d’intégrer un complément alimentaire à votre routine, il est essentiel de consulter un médecin ou un nutritionniste et de se poser les bonnes questions, car leur usage doit être encadré pour éviter tout risque pour la santé et adapté selon plusieurs facteurs, tels que la taille, le poids, l’âge et les besoins spécifiques de votre corps. Lorsqu’ils sont utilisés de manière encadrée et appropriée, les compléments alimentaires peuvent être sans danger et bénéfiques pour la santé.

– Est-ce sécuritaire ? (Ingrédients, lieu de production, dose recommandée, effets sur la santé).

– Est-ce légal ?

– Est-ce efficace ? (Preuves scientifiques, protocole d’utilisation).

Protéines : Elles joueraient un rôle crucial dans le maintien et le gain de masse musculaire. La whey protéine (ou lactosérum) est l’une des plus consommées au monde.

BCAA (acides aminés à chaîne ramifiée) : Composés de leucine, isoleucine, et valine, ils favoriseraient la prise de masse musculaire et optimiseraient la récupération. Ils sont présents en grandes quantités dans la viande et les œufs, mais ne sont pas produits par l’organisme.

Créatine : Un dérivé d’acide aminé naturel qui améliorerait la force et la production d’énergie. Elle est produite par le corps et se trouve également dans la viande, les œufs et le poisson.

Bêta-alanine : Cet acide aminé aiderait à augmenter l’endurance musculaire et à réduire la fatigue lors d’efforts intenses.

Glutamine : Essentielle pour les sportifs ayant des apports alimentaires insuffisants (tels que les véganes, les végétariens ou ceux consommant peu de produits laitiers), elle serait particulièrement utile pour les activités d’endurance prolongée.

Citrulline : Elle favoriserait la production d’oxyde nitrique, augmentant la vasodilatation, réduisant les courbatures, améliorant la récupération et augmentant l’endurance.

Taurine : Présente dans les muscles et le cerveau, elle améliorerait les performances athlétiques.

Autres compléments :

Bétaïne : Extraite de la betterave, elle renforcerait la performance physique.

Guarana : Ce stimulant végétal améliorerait la force et l’endurance tout en combattant la fatigue.

Caféine : Bien que bénéfique pour la force et l’endurance, une consommation excessive peut entraîner une tolérance et une accoutumance. C’est un puissant stimulant naturel qui atténuerait également la sensation de fatigue. On la trouve dans le thé, le cacao, les noix de cola et bien sûr dans le café.

Les substances illicites :

Malgré les avantages potentiels des compléments susmentionnés, certains sportifs sont tentés par l’utilisation de substances interdites pour améliorer leurs performances. Les stéroïdes anabolisants, les hormones de croissance, et d’autres médicaments (salbutamol, diurétiques, narcotiques, bêtabloquants, tramadol, etc.) à des doses non thérapeutiques sont strictement interdits (en compétition et hors compétition) et présentent des risques significatifs pour la santé. Cf la liste des interdictions selon l’AMA (Agence Mondiale Antidopage) : https://www.wada-ama.org/fr/liste-des-interdictions

De plus, certains compléments alimentaires autorisés peuvent être contaminés par des substances interdites, entraînant des sanctions lors de contrôles antidopage. Les risques liés à la prise de suppléments doivent être mis en balance avec les avantages potentiels. Les sportifs doivent être conscients des dangers liés à l’utilisation de compléments non contrôlés et des conséquences graves des violations des règles antidopage. Cependant, un usage encadré et contrôlé des compléments alimentaires peut se révéler sans danger et pourrait ainsi bénéficier aux performances et à la récupération.

Dr. Koundé Sylvie