Thursday, November 21, 2024
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Professionnalisation du Sport au Bénin : « Les Fédérations sont en flagrant délit de tricherie », dixit Sosthène Seflimi

58 861 vues , dans Athletisme Aviron Baby Foot Badminton Basketball Boxe Cyclisme Escrime Football Golf Gymnastique Handball Judo Karate Lutte Maracana Natation Petanque Roller-Sports Rugby Scrabble Tacle Sports Taekwondo Tennis Tonsimin Ball Volley-ball , le 1 mai 2021 Étiquettes : , , , , , , , , , , , ,


Dans cette production, Bénin Sports rend compte de l’appréciation que fait Sosthène Seflimi du processus de professionnalisation du Sport au Bénin.

Pour l’acteur sportif, l’obsolescence de la Charte des Sports et l’absence d’une Loi sur le financement du Sport, ont conduit le Chef de l’Etat à inventer la Taxe pour le Développement du Sport (TDS), pour créer une zone de contact entre les entreprises et le Mouvement sportif. Sosthène Sèflimi rappelle : << le Président Patrice Talon a rencontré les Chefs d’entreprise avant d’instaurer cette taxe et ensuite, le Ministre Oswald Homéky est allé au contact des mêmes Chefs d’entreprise pour leur exposer les implications de la TDS , les modes de paiement et les formes possibles d’une Société sportive. Le Ministre est allé faire le même exercice face aux membres du Comité exécutif de la Fbf >>.

À l’en croire : << Le procédé retenu par le Gouvernement pour faire entrer le Sport béninois dans l’ère du professionnalisme est ingénieux et simple. Seulement, la mayonnaise prend mal parce que le plan stratégique de Communication autour de ce projet n’a jamais existé ; le service après-vente est mal assuré et de l’autre côté, les Fédérations sportives ne jouent pas franchement le jeu et se font prendre en flagrant délit de tricherie >>.

Selon ses explications, il y a au Bénin, plus de 500 grandes entreprises concernées par la Taxe pour le Développement du Sport mais, moins de 10 d’entre elles sont propriétaires ou co-propriétaires d’une société sportive. Le consultant en gestion de projet sportif s’étonne de ce que deux ans après l’instauration de la Taxe pour le Développement du Sport, seulement trois Fédérations aient formalisé un championnat professionnel. << Pis encore, quand on regarde de près ce qui se fait au niveau des Fédérations sportives, les clubs sont toujours gérés par des associations sportives amateurs car aucune des trois Fédérations ne s’est vraiment rassurée de prendre les dispositions nécessaires pour réussir le projet >>, se désole Sosthène Sèfimi.

De l’autre côté, il estime que les grandes entreprises sont méfiantes et regardent au loin avec beaucoup de circonspection le projet auquel elles sont invitées. Sur la lancée il évoque son investissement pour la réussite de processus et révèle : << De mon propre initiative, j’ai donné une Communication aux journalistes sportifs, j’ai été ensuite invité par plusieurs associations sportives mais aussi par des Fédérations aux fins de les aider à comprendre comment fonctionne le Groupement sportif constitué de l’Association sportive-support et la Société sportive qui gère le volet commercial du club professionnel. Je suis aussi sollicité par plusieurs grandes entreprises car les Administrateurs desdites entreprises veulent bien investir le montant correspondant à leur Taxe pour le Développement du Sport dans une société sportive mais, ils ne savent pas vraiment comment fonctionne le système >>.

Comme solution, l’écrivain propose que soit fait un bilan de la mise en œuvre du processus afin de voir comment changer d’épaule au fusil, car pour lui : << Le Président de la République a fait ce qu’il faut en instituant la TDS ; le Ministre des Sports a fait plusieurs rencontres mais, un Chef d’Etat et un Ministre ne pèchent pas s’investir constamment dans des rencontres. Il faut inventer un mécanisme pour faire comprendre les implications du Projet à un maximum de personnes concernées. Surtout, les Fédérations doivent franchement jouer le jeu >>.


Pérez Lekotan

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