Thursday, March 28, 2024
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Raymond Domenech à la tête des Ecureuils ?

La succession à Michel Dussuyer à la tête des Ecureuils du Bénin déchaîne les passions et affole les compteurs. Dans…



La succession à Michel Dussuyer à la tête des Ecureuils du Bénin déchaîne les passions et affole les compteurs. Dans le cercle restreint des entraîneurs « haut de gamme », le nom de l’ancien sélectionneur des Bleus, Raymond Domenech est évoqué. Il serait même en pole position pour prendre dans quelques jours l’équipe A des Ecureuils du Bénin. Qu’à cela ne tienne puisque le Bénin peut mettre flamberge au vent pour s’attacher les services d’un technicien de la trempe de Raymond Domenech. Mais l’ancien défenseur latéral de l’Olympique lyonnais, du Rc Strasbourg, du Paris Saint-Germain, des Girondins de Bordeaux et du Fc Mulhouse renvoie à une image singulière. En prenant les commandes de l’équipe de France en 2004, Raymond Domenech avait une chance de pendu pour inscrire son nom dans les annales du football français. Finaliste avec les Bleus lors de la Coupe du monde 2006, le technicien a conspiré une perte en se faisant éliminé dès les premiers tours lors de l’Euro 2008 avant de terminer sa carrière de sélectionneur de l’équipe de France après la Coupe du monde 2010 sur une mauvaise note.

 

En effet, l’équipe de France avec son sélectionneur a subi un échec cuisant sur fond de polémiques internes à Knysna lors de cette Coupe d’Afrique au pays de l’icône Nelson Mandela. C’est vrai que Raymond Domench a le mérite de qualifier les Bleus pour trois phases de trois grandes compétions. Cependant, la dernière image qu’on retient de lui le met au creux de la vague. Le comble, le technicien français a connu dix ans après, une aventure avortée au Fc Nantes (2020-2021) avec lequel il n’a remporté aucun de ses huit matches en Ligue 1 (4 nuls, 4 défaites). Ainsi, il serait impérieux de garder une poire pour sa soif en optant pour une valeur locale. Aujourd’hui, l’expérience a montré que sur les 33 éditions de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN), 17 ont été remportées par des entraîneurs locaux. La preuve, les deux dernières éditions ont été remportées par des « Fils » de leurs pays respectifs (Jamel Belmadi de l’Algérie et Aliou Cissé du Sénégal) qui ont abattu un travail titanesque à la tête de leurs différentes sélections.

 

D’ailleurs, je m’en voudrais de ne pas citer Kumi Gyani du Ghana qui a été le premier africain à remporter trois fois la CAN pour son pays (1963, 1965 et 1982) et Hassan Sheata de l’Egypte dont le nom va rester graver dans les mémoires pour avoir décroché trois fois de suite le trophée (2006, 2008 et 2010) pour les Pharaons. On n’oublie pas Mahmoud EL-Ghary et Fahmy (Egypte) ; Stéphane Keshi (Big Boss, Nigeria), Yeo Martial (Côte d’Ivoire) ; Abdelmajd Chetali (Tunisie) ; Abdelhamid Kermali (Algérie) ; Adolphe Binanzoulou (Congo-Brazzaville) ; Clive Baker (Afrique du Sud). Comme pour dire, c’est le « Noir » qui gagne.

 

Et pour le football béninois qui a besoin de reconstruction, il serait intéressant de commencer l’aventure par une valeur locale en s’éloignant des promesses de Gascon. Il suffirait de lui créer les meilleures conditions, de lui faire confiance, de l’accompagner et le résultat serait au bout. La confiance ajoutée à la patience du peuple sénégalais a fini par payer. Ensuite, il faut mettre en place la formation rigoureuse et durable pour ne pas trop miser sur les binationaux qui n’ont souvent pas le sens du patriotisme africain. « Comptons sur nos propres forces », dixit Feu Général Mathieu Kérékou.

Ambroise Zinsou

 

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