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Santé – Mort subite et sport : Un risque sous-estimé (partie 2), Conduite à tenir

12 311 vues , dans Actualité Infos Santé Sports , le 16 décembre 2024 Étiquettes :


Notre rubrique Santé revient sur la deuxième partie de l’article sur ma Mort subite et sport. 

L’examen médical de non-contre-indication à la pratique sportive est une étape clé pour prévenir les risques liés à l’effort physique. Il peut être réalisé à plusieurs moments de l’année : en début de saison pour établir un état de santé de référence, ou en cours de saison pour détecter et gérer rapidement d’éventuelles anomalies.

Cet examen peut se dérouler dans un cabinet médical classique, ou dans le cadre de sessions collectives où plusieurs sportifs d’une même équipe passent par différentes « stations » d’évaluation. Ce format peut inclure des professionnels tels que des physiothérapeutes ou des préparateurs physiques, mais la synthèse et la prise de décision finale reviennent toujours au médecin.

L’examen inclut plusieurs étapes essentielles :

– Interrogatoire médical sur les antécédents médicaux du sportif, ses habitudes de consommation (tabac, alcool, suppléments) et la recherche des comorbidités. Un accent particulier est mis sur les facteurs de risque cardiovasculaires pour orienter, si nécessaire, vers une consultation de cardiologie.

– Examens complémentaires : Un électrocardiogramme (ECG) au repos, un test d’effort ou un enregistrement sur 24 heures peuvent être réalisés pour dépister des pathologies cardiaques. Cependant, l’ECG reste limité pour détecter certaines anomalies congénitales. Des analyses biologiques comme la recherche d’anémie ou de troubles électrolytiques sont à envisager en fonction du contexte clinique.

Quelques exemples de contre-indications temporaires : La prise de certains médicaments – un état grippal récent peut augmenter le risque de myocardite. Dans ce cas, le sport intense sera déconseillé pendant au moins 8 jours après la fièvre. Certaines activités spécifiques, comme la plongée sous-marine, sont contre-indiquées pour les personnes souffrant d’asthme nécessitant un traitement quotidien.

Conduite à tenir devant quelqu’un qui s’écroule

Il est souvent déstabilisant d’assister à une telle situation, mais des gestes simples peuvent sauver des vies. Voici quelques recommandations :

  1. Vérifiez la sécurité du lieu : Assurez-vous que ni vous ni la victime ne courrez de danger immédiat.
  2. Stimulez la personne : Essayez de lui parler et de la stimuler pour la maintenir en état de conscience
  3. Appelez les secours : Contactez le SAMU, les pompiers ou les urgences en leur donnant des informations claires sur la situation et votre localisation.
  4. Vérifiez la respiration : main sur le ventre, doigt sous son nez, pouls.
  5. Entamez une réanimation si la personne ne respire pas ou si le pouls est absent ; commencez immédiatement un massage cardiaque en réalisant des compressions thoraciques profondes jusqu’à l’arrivée des secours. Si un défibrillateur automatisé est disponible, utilisez-le dès que possible, en suivant les instructions.
  6. Positionnez la victime en position latérale de sécurité (PLS) si elle respire mais est inconsciente. Voir images d’illustration
  7. Desserrez les vêtements pour faciliter la respiration (cravate, ceinture, chaussures).
  8. Ne quittez pas la victime : Restez auprès d’elle jusqu’à l’arrivée des secours, en surveillant son état.

Recommandations :

Se former aux gestes de premiers secours est une démarche accessible dès l’âge de 10 ans et peut faire toute la différence dans des situations critiques. 

À Cotonou, cette formation est proposée par le Groupement National des Sapeurs-Pompiers sous forme de modules journaliers, adaptés aussi bien pour des groupes que pour des individus souhaitant apprendre. 

Ces sessions permettent de maîtriser les gestes qui sauvent, comme le massage cardiaque ou l’utilisation d’un défibrillateur automatique externe (DAE). Par ailleurs, il est vivement recommandé aux clubs sportifs et aux établissements scolaires de s’équiper de DAE, dont l’utilisation simple, même par des non-spécialistes, peut sauver des vies en cas d’arrêt cardiaque.

Docteur Sylvie Koundé

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