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Football – Guépards Juniors : « J’ai encore du chemin à parcourir avant d’atteindre mes objectifs » ; Rahmane Abdul Aziz KARIM

277 057 vues , dans Actualité Football Infos Sports , le 7 avril 2023 Étiquettes : ,


Né le 13 Août 2005 à So-Ava et Adja d’origine, Rahmane Abdul Aziz est le gardien de but des Guépards Juniors du Bénin. Déjà, il est un international footballeur et espoir du Bénin. Après deux saisons avec Dadjè Fc d’Aplahoué, il a participé à la Can junior 2023 avec son pays le Bénin avec 3 matches sur quatre comme titulaire. Aujourd’hui, il se focalise sur la Super Ligue Pro du Bénin. Lisez cette interview exclusive.

Rahmane Karim, depuis quand vous jouez au football et comment ça a commencé ?

Bon, j’ai commencé à jouer au football depuis mon enfance. Les choses ont commencé par les tournois de quartier. Après, j’ai évolué dans les championnats scolaires. Puis, le rêve d’évoluer et d’être plus tard un footballeur professionnel m’a amené dans certains clubs de quartiers. Et puis, je suis aujourd’hui en première division du Bénin.

De tout ce temps, quel bilan peut-on faire de votre carrière ?

Je peux vous dire que j’ai un bilan positif même si j’ai encore du chemin à parcourir avant d’atteindre correctement mes objectifs. Lesquels objectifs sont d’aller jouer en Europe et de défendre les couleurs de mon pays dans dans l’équipe fanion. D’abord, après mes parcours en championnat scolaire, j’ai intégré Radesk, un club mais également un centre de formation dans le Couffo et j’y suis resté pour quelques temps avant de rejoindre Canal foot d’Azovè et plus tard Junior FC de la même ville. J’ai par la suite quitté Azovè pour Aiglons de Ouidah où j’ai joué en amateur. C’est de là que j’ai rejoint Dadjè FC, donc retour au bercail. Depuis deux ans je suis sociétaire de Dadjè FC d’Aplahoué et avec le temps, je suis devenu titulaire dans les buts du club.

Vous êtes sous contrat avec Dadjè FC, club sous tutelle de la Soneb et actuellement en Super ligue pro du Bénin. La saison en cours, quels sont les chiffres de Rahmane ?

Pour cette saison, je peux vous assurer que je n’ai pas passé assez de temps en club. Les raisons c’est que j’ai été retenu en équipe nationale. J’ai été convoqué pour disputer les éliminatoires de la Can U23, l’équipe espoir du Bénin sous les ordres du coach Bruno Adoula. Je suis resté loin du club avec les regroupements et les matches. Malheureusement, nous n’étions pas qualifiés. Ensuite, je suis sélectionné chez les juniors. Et là, j’y ai passé assez de temps. D’abord, nous avons été au Niger pour les qualifications dans la zone Ufoa B pour la Can junior Égypte 2023. Dieu merci nous étions qualifiés en finissant 2e derrière le Nigeria. Nous avons perdu la finale de la compétition. Après quelques temps en club, nous sommes retournés en regroupement pour préparer la Can. Des stages en Egypte, en Afrique du Sud ont ponctué notre préparation avant la compétition en Egypte du 13 janvier au 11 février. Nous étions allés en quart de finale et j’ai été titulaire trois fois sur les 4 matches joués par le Bénin. Au retour, j’ai rejoint mon club et j’ai repris ma place de titulaire. Depuis ce temps, j’ai joué, en Super ligue pro, 4 matches pour une victoire, un nul et deux défaites. J’ai encaissé trois buts dans les quatre matches. Mais avant la Can junior aussi, j’ai pu jouer quelques matches dans les phases de groupe. Je peux dire que j’ai contribué à la qualification du club en Super ligue pro. Donc, voilà ce que je peux dire sur mon bilan sommaire de la saison qui est encore en cours.

Dans votre club, vous n’êtes pas titulaire. Comment vous vivez la concurrence ?

Ah non. Ce n’est pas vrai. Je suis toujours titulaire tant que je suis là. Si je ne suis pas en sélection, je joue toujours en club. Je ne suis pas forcément le meilleur, mais les expériences en sélection m’ont permis d’avoir tout le temps la confiance du staff. Donc, en club, je suis bien titulaire et je me bats tout le temps pour écraser la concurrence. Je peux vous dire que je vis bien la concurrence en club avec des gardiens comme Issiaka Ogoubiyi, un grand frère que je respecte énormément. Il m’aide aussi à progresser.

Rahmane, vous êtes revenus de la Can junior Égypte 2023. Vous avez disputé 3 des 4 matches du Bénin. Avant cela, vous étiez à Niamey au Niger pour le tournoi qualificatif de la zone Ufoa B. Rahmane. Racontez-nous comment vous avez vécu ces deux expéditions et quelles leçons en tirez-vous ?

Les aventures de Niamey au Niger pour les qualifications de la Can junior et la phase finale de cette CAN m’ont beaucoup fait grandir en expérience. D’abord au Niger, je suis resté concentré, je n’ai pas beaucoup joué parce que j’étais 2e gardien derrière mon coéquipier David Dava Agossa. J’ai beaucoup appris. On n’a travaillé comme des fous, nous sommes des jeunes insouciants. J’avoue j’ai appris. Après, c’est l’Égypte pour la phase finale de cette CAN junior là. Ça faisait la 3e participation du Bénin. Bon. J’ai eu la chance de jouer comme titulaire dans les buts, trois matches. Après le premier match où nous avons fait un nul avec la Zambie, le staff m’a fait confiance pour les autres matches jusqu’en quart de finale. J’ai gardé les buts face à la Tunisie on a fait nul zéro zéro. Après j’étais dans les buts face à la Gambie, on a perdu 1-0. Puis en quart de finale, le Sénégal nous a battu 1-0. Donc, en trois matches, j’ai encaissé deux buts. C’était une aventure pleine d’expériences pour moi. J’ai beaucoup appris. On n’est pas qualifiés pour le mondial, mais j’ai gagné en maturité. J’ai tiré pas mal de leçons et après cette CAN, je fais autrement les choses, ma méthode de travail aussi a changé. Je veux continuer à travailler dur pour aller plus haut car je vise l’équipe fanion.

Après cette CAN junior, que pense Rahmane de son avenir ?

Mon avenir ? Je n’ai pas deux choses en tête. Je travaille dur tous les jours et je me donne les chances de rester le numéro 1 en club, après, je laisse le reste à mon manager et à Dieu. Mais je rêve. Je veux quitter le Bénin un jour pour des championnats plus visibles et plus forts que nous afin de revenir plus fort pour continuer à défendre les couleurs du Bénin.

Alors, Rahmane, quelles sont vos ambitions dans le football vu que vous êtes jeune et que vous pouvez encore progresser ?

Mes ambitions ? Je veux rester footballeur, aller encore plus loin. Je veux jouer dans les grands championnats du monde. Je rêve de jouer dans les championnats du Maghreb puis après l’Europe. Et après, j’ai en tête l’équipe nationale senior. Je veux défendre les couleurs du Bénin jusqu’au bout. Je rêve de faire une carrière réussie.

Quel est le gardien qui vous inspire ou qui est votre idole ?

Le gardien qui m’inspire le plus ? Au Bénin, je veux dépasser tout le monde. En Afrique, le Sénégalais Edouard MENDY est mon idole et en Europe, j’ai comme exemple le grand Manuel Nuer. Je me bats. Je travaille pour vraiment les ressembler et même faire mieux. Inchallah, je vais arriver.

Dans quel club rêvez vous évoluer hors du Bénin ?

J’en ai beaucoup. En France, c’est Saint Etienne qui me passionne. En Espagne, Rahmane veut jouer au Barça et Italie, un des Milans, en Angleterre, c’est Liverpool et en Allemagne, Borussia Dortmund. Si je dois rester en Afrique, L’Asec Mimosa d’Abidjan me plaît aussi ou bien un club du Maghreb qui joue régulièrement les compétitions CAF.

Pour finir, que promettez-vous à vos fans et soutiens ?

Je promets à messoutiens de continuer à travailler pour m’améliorer car seul le travail amène loin. Qu’ils continuent de me soutenir. Je ne vais pas les décevoir. Je demande aux dirigeants de ne pas baisser les bras, de continuer à faire des efforts pour que le Bénin aille plus loin. Je dois dire merci à la Fédération Béninoise de football et au gouvernement pour les multiples efforts. Que le travail continue. Merci aussi à tous les membres du staff technique de la sélection U20. Ils nous ont beaucoup apportés. Aux supporters de Dadjè FC, je dis merci. Ils sont toujours là pour nous. Ça fait plaisir. Au staff du club, les coaches, Mr Vincent Rotureau, Mr Patrick Agbégninou, Marcel Kouton et surtout Mr Valère Amoussou, mon entraineur spécifique, merci pour tout. Merci aux préparateurs physiques aussi. Je m’engage à ne jamais les décevoir. Le travail continue. Merci aussi à vous les journalistes. Vous faites beaucoup pour nous. Dieu vous bénisse. Allez les guépards, allez Bénin.

Réalisation : La Rédaction

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