Reprise du championnat, la Fbf entre pari et responsabilité !

 

Le championnat national de Football a repris au Bénin après 10 mois de suspension pour cause de crise sanitaire liée au Coronavirus dans le monde entier. Ils sont au total, Trente-quatre clubs de Ligue 1 et 2 qui prennent part au championnat national d’élite du football béninois, saison 2020-2021, lancé le samedi 30 janvier 2021. Ainsi, sur toute l’étendue du territoire, les acteurs commencent par vivre leur passion. Il fallait oser, la Fbf a tenu son rang.

 

Aucune œuvre n’étant jamais parfaite, on peut trouver à dire sur les failles liées à l’organisation. Mais il faut reconnaître qu’après 10 mois de suspension due au Covid-19, joueurs, entraîneurs, Journalistes reporters sportifs, supporters et autres acteurs directs ou indirects avaient soif de retrouver le chemin des stades. En lançant le championnat, le Comité exécutif de la Fédération béninoise de Football (Fbf) a réglé plus de problèmes. C’est à mettre à l’actif du Président Mathurin de Chacus et de ses membres. Une mention spéciale à la Ligue de Football du Bénin conduite par le Lieutenant-Colonel Pamphile Zomahoun.

 

Même si les équipes ne sont pas toutes régulièrement constituées en sociétés de gestion sportive ou ayant une convention de gestion sportive avec une société sportive comme recommandé, Mathurin de Chacus et son équipe ont mis le Bénin sur le chemin du professionnalisme voulu par le Chef de l’Etat lui-même, Patrice Athanase Guillaume Talon. Dans ce vent de la professionnalisation du sport au Bénin, plusieurs critères financiers sont en jeu. Il revient ainsi aux responsables de clubs de jouer leur partition pour améliorer la capacité économique et financière des clubs; accroître la transparence et la crédibilité des clubs ; accorder l’importance nécessaire à la protection des créanciers et enfin, justifier de ressources financières suffisantes permettant de faire face aux engagements.

 

Seulement, avant d’en arriver à ces exigences, la Ligue du Bénin et la Fédération béninoise de Football doivent jouer leurs rôles. Dans un championnat qui se dit professionnel, il ne devrait plus revenir à l’équipe qui reçoit de fournir ses filets pour les poteaux à chaque match ou à défaut, se les faire louer par le stade à 3000F. Plus grave, c’est l’équipe qui reçoit qui fournit aux arbitres le marquoir qui leur permet de faire le remplacement. Les clubs sont contraints de débourser entre 2000F et 5000F par journée pour la location. La Ligue doit donc équiper les pelouses de matériels. Autrement, on risque de voir les clubs obligés de mettre à la disposition du juge central, le siflet et les cartons; le marquoir faisant partie de l’équipement du corps arbitral. Dans ce contexte de crise sanitaire liée au Coronavirus, il revient encore aux clubs qui reçoivent d’installer le dispositif de lavage des mains à l’entrée des stades. Bénin Sports à travers son site www.benin-sports.com se demande avec quelles ressources les clubs feront face à toutes ces charges. C’est une question de responsabilité et la Fbf devra y penser…

Pérez Lekotan